La Voleuse De Livres - Brian Percival

S'il y a un film qui provoque une crise de diabète à la sortie, c'est bien " La Voleuse De Livres ". Le postulat était quand même curieux car on ne voit pas énormément de films sur la seconde guerre mondiale qui nous racontent l'Histoire du point de vue de l'Allemagne. Dès le début, on est frappé par le côté édulcoré des décors. On comprend alors rapidement que le film ne sera que pudibonderie et excès de niaiseries. On suit le personnage de cette jeune Liesel interprétée par Sophie Nélisse, actrice que l'on avait aperçu dans le très bon film Québecois " Monsieur Lazhar ". D'un côté la prestation est correcte mais nous ne sommes jamais touché par ce personnage. La faute au metteur en scène sans doute. On y retrouve également Geoffrey Rush, cabotin mais attachant ainsi qu'Emily Watson, satisfaisante elle aussi. Les acteurs sont tout à fait respectables mais leurs personnages sont d'une nullité qui dépasse l'entendement. Esthétiquement " La Voleuse De Livres " ne marquera pas les esprits. On peine à croire à la véracité des décors. Neige artificielle, briques de maisons en toc ... On est en plein dans une illustration enfantine de la chose. En tant qu'adulte, il nous est donc impossible d'être sensible à cela. Tout est tellement aseptisé, les dialogues sont sirupeux et consternants et la morale du film provoque l'indigestion, sans parler de cette voix-off énervante au possible qui n'est autre que la mort qui nous parle à nous spectateurs et qui est la narratrice de cette histoire. " La Voleuse De Livres " c'est donc une montagne de mièvrerie, les moments d'émotions ne marchent jamais et pourtant le film n'en manquent pas en apparence. Au final que reste-t-il de ce film ? Absolument rien ! Le scénario est vide, les personnages sont ennuyeux et nos yeux pleurent devant de tels décors. À oublier ! Cette voleuse de libres est avant-tout une voleuse de temps et d'argent.

1,5/10